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Terroirs de Chefs

Île-de-France

« Terra Incognita »

Nous n’avons pas l’habitude, nous autres parisiens, jet setters et autres bobos de penser que la région parisienne est une grande région agricole et surtout que l’ILE DE FRANCE, comme les autres régions de France, a des terroirs des produits du terroir et des spécialités régionales. Les anciens se rappelleront leur enfance, les promenades à bicyclette dans la banlieue parisienne en quête de quelques produits du terroir échangés contre du tabac ou autres raretés  difficiles à se procurer à ce qui était encore « la campagne », nostalgie, nostalgie…de l’enfance, pas de l’époque, c’est leur madeleine de Proust.

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Quoiqu’il en soit les terroirs et leurs produits subsistent malgré le béton des cités dortoirs et la qualité de ses produits, l’économie rapprochée, la distribution des producteurs aux consommateurs devrait rétablir la consommation de ces produits et redorer leur blason peut-être oublié, sinon terni.

La région, grande terre céréalière, est cependant connue pour ces productions maraîchères et fruitières, citons pour les productions hivernales : « le chou de Milan » ou chou de Pontoise ou chou des Vertus, navets et poireaux cultivés dans la plaine des Vertus à Aubervilliers. Au printemps allons à la cueillette des salades de Montesson, Chailly-en-bière, Milly-la-Forêt, dégustons les « asperges d’Argenteuil », les « artichauts gros verts de Laon » réputés plus fin et plus gouteux que le gros camus de Bretagne, à Pâques préparons le traditionnel gigot d’agneau avec des « haricots chevriers ou flageolets d’Arpajon » et terminons le festin avec des « fraises de la vallée de la Bièvre », de la « vallée de l’Yvette », « fraises de Marcoussis » ou de « Linas » que l’on peut aller cueillir dans certaines fermes. Une recette méconnue « Pastillas et pétales de fraises au Coquelicot de Nemours ». En été allons cueillir la « cerise de Montmorency », la « Reine-claude », dégustons tomates, radis et le « pissenlit de Montmagny », l’automne est propice à la poire, « poire de Groslay » qui se décline en « poires de Montmagny » de « Deuil » et de « Saint-Brice », sur le terroir de la Brie on récolte la pomme « Belle Joséphine », « Feuille Morte »,ou « Faro » en Seine- et-Marne le « chasselas de Thomery » ou le « doré de Fontainebleau » qui se font de plus en plus rare, ajoutons le « cresson de Méréville » qui accompagnait autrefois le poulet dominical de Houdan, n’oublions le « champignon de Paris » qui malheureusement est maintenant élevé en grande partie dans la vallée de la Loire.

La région produit aussi aromates et condiments : « menthe poivrée de Milly-la-Forêt » et bien sur toutes les fines herbes et autre ciboulette, la « moutarde de Meaux » et plus étonnant le safran, « le safran du gâtinais » réputé pour sa qualité.

En Ile-de-France on élève moutons, bovins mais la production la plus célèbre est sans conteste la « volaille de Houdan » poulets, poulardes et chapons dont la réputation n’est plus à faire.  Du côté de la charcuterie le « jambon de Paris », jambon blanc dont la renommée est mondiale, est l’élément indispensable du Mac Do français « le sandwich jambon beurre ».

Les fromages fabriqués dans la région ne sont pas en reste, ceux de Brie sont légion : le « Brie de Meaux (AOC) », le « Brie de Melun (AOC) », le « Brie de Montereau » et celui de « Nangis » ainsi que le « Coulommiers » et le « Fougerus », ajoutons à cela quelques fromages gras le « Boursault », le « Fontainebleau », et le « Délice de St Cyr ».

Les pâtisseries franciliennes ne manquent pas : « l’Opéra », le « macaron lisse », le « Paris-brest », la « niflette », le « saint-Honoré », « l’Amandine », le « puits d’Amour », le « savarin » et la « tarte Bourdaloue ». Auxquelles s’ajoutent quelques sucreries : le « sucre d’orge des religieuses de Moret », le « confit de pétales de roses » de Provins et le « miel du Gâtinais ».

En revanche l’Ile-de-France est pauvre en breuvages : le cidre de Brie, la bière du Gâtinais ou du Vexin, le « clacquesin », le « noyau de Poissy » et même le délicieux « Grand Marnier » ne sont réellement pas dignes des « succulences » citées plus haut, la région importe donc petits et grands crus qui conviennent pour honorer ses produits.


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